| Abécédaire des comparatistes de Paris Ouest Nanterre 
					  
T comme 
	Théorie littéraire.
	 Voir
	Antiquité,
	Archéologie du littéraire,
	Ecriture de soi,
	Poésie,
	Mythe,
	Philosophie,
	Psychanalyse,
	Russes,
	Tragédie,
	Traduction,
	Weltliteratur.
    
 
	
	Traduction. 
	Même si les comparatistes, quand ils font de la recherche,
	s’attachent à étudier les textes originaux, le recours aux traductions
	est un aspect essentiel de leur travail : non seulement parce qu’elles
	sont indispensables à l’enseignement (les étudiants ne pouvant
	connaître toutes les langues, elles permettent de bâtir des programmes
	variés) mais aussi parce que les publications de littérature comparée
	comportent toujours une traduction française des textes cités. C’est
	ce qui conduit les comparatistes à devenir souvent eux-mêmes
	traducteurs ou à diriger des collections qui publient des traductions.
	Les comparatistes de Nanterre ont particulièrement illustré cette
	tradition : on doit à Pierre Rivas et Michel Riaudel de nombreuses
	traductions du portugais, à Abdelwahab Meddeb, plusieurs traductions
	de l’arabe, à Jean-Claude Laborie la traduction (avec Anne Lima) d’une
	anthologie des Jésuites du Brésil (La mission jésuite du Brésil, 1549-
	1570, éd. Chandeigne, 1998),  à Anna Jacovidès-Andrieu une anthologie
	de la poésie chypriote, à Karen Haddad (en collaboration avec Philippe
	Brunet) une anthologie de cent traductions françaises différentes du
	plus célèbre poème de Sappho (L’égal des dieux, éd. Allia, 1998), à
	Olivier Kachler une traduction de Douze de Blok (éd. Allia, 2007), à
	Jean-Yves Masson des traductions de poésie allemande, anglaise et
	italienne, ainsi qu’une Anthologie de la poésie irlandaise du XXe
	siècle  (éd. Verdier, 1996). Jean-Yves Masson et Colette Astier (sous
	le nom de Gabrielle Althen) ont également traduit et présenté les
	Poèmes à la nuit de Rainer Maria Rilke (éd. Verdier, 1994). Jean-Paul
	Manganaro, membre associé du centre Littérature et Poétique Comparée,
	est l’auteur de très nombreuses traductions de l’italien (dont une
	dizaine en collaboration avec Camille Dumoulié). Les problématiques de
	la traduction sont également au cœur du colloque organisé par Camille
	Dumoulié et Michel Riaudel sur Le corps et ses traductions (éd.
	Desjonquères, 2008). Enfin, c’est en 2002-2003 que se sont tenues à
	Nanterre les premières réunions organisées par Jean-Yves Masson pour
	élaborer, en collaboration avec Yves Chevrel, l’Histoire des
	traductions en langue française publiée depuis 2012 aux éditions
	Verdier, à laquelle participent plusieurs membres ou anciens membres
	du centre de recherche comparatiste de Nanterre, notamment Claude de
	Grève.
    
 
	
	Tragédie.
	Lieu de toutes les rencontres, de tous les malentendus, de
	tous les délires. Lieu éminemment comparatiste, donc. Il y eut d’abord
	la tragédie grecque, dont on sait finalement fort peu de choses. Puis
	Platon et Aristote. Puis les tragédies de Sénèque. Puis un grand vide
	(sauf à Byzance). Puis les néotragédies de la Renaissance et des
	siècles dits classiques. Puis la philosophie allemande : Schiller,
	Schelling, Schlegel, Hegel, Solger, Nietzsche, Benjamin. Puis la
	philologie germanique : Müller, Bernays, Wilamowitz. Puis Wagner. Puis
	Artaud. La tragédie est partout et nulle part, souvent confondue avec
	son double conceptuel moderne, le tragique, qui a tendance à tout
	recouvrir de son ombre fatale. Elle occupe en tout cas une place
	privilégiée au Centre de recherches en Littérature et Poétique
	comparées : Camille Dumoulié et William Marx ont enfourché ce cheval
	de bataille dans leurs cours et séminaires comme dans plusieurs
	livres, le premier notamment dans Nietzsche et Artaud : pour une
	éthique de la cruauté (Presses universitaires de France, 1992), le
	second dans Le Tombeau d’Œdipe : pour une tragédie sans tragique
	(Éditions de Minuit, 2012). Et la chevauchée n’est pas près de
	s’achever.
    
 
	
	Tsiganes.
	Gitans, Bohémiens, Rroms et Gens du voyage font partie des
	peuples dont les cultures trouvent leur place à Nanterre. Soutenus par
	la Mairie de Nanterre et un réseau d’associations, différents projets
	ont été conçus par les comparatistes de notre Département. L’objet de
	ces projets a été de confronter sans relâche l’image de ces
	populations dans l’imaginaire collectif aux réalités de leurs modes de
	vie et de leurs pratiques artistiques. Camille Dumoulié a ainsi
	présenté en 2012 un cycle de projections de films et de débats
	consacré à Carmen, figure paradoxale de l’Eros latin. En novembre
	2012, Camille Dumoulié et Carole Boidin ont organisé un colloque
	interdisciplinaire et une série d’événements culturels sur le campus
	et dans la ville de Nanterre, sous le titre « Tsiganes, Roms, gens du
	voyage citoyenneté, mobilité et territoires ».
    
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