N comme
Nietzsche.
Et… Montaigne, Pascal, Stendhal, Dostoïevski, Proust, Gide,
Valéry, Bataille, etc. Il est peu de philosophes qui aient ainsi fait
l’objet d’approches comparatistes avec des écrivains. Elaborée à un
moment crucial de l’histoire conjointe de la philosophie et de la
littérature, l’œuvre de Nietzsche opère leur mutuel dépassement ou, du
moins, leur fatale contamination. Il est donc logique qu’elle soit
devenue un champ d’études comparatistes majeur, et que le comparatisme
trouve une inspiration critique chez celui pour qui l’activité
première de la « volonté de puissance » est d’interpréter et de
traduire. Artaud, dont le nom désigne un autre moment crucial de la
pensée au XXe siècle, n’a pas échappé à la comparaison : Nietzsche et
Artaud. Pour une éthique de la cruauté, PUF, 1992 (Camille Dumoulié).
Mais au-delà de cet exemple ponctuel, comme le montre la liste des
auteurs cités plus haut, rares sont les chercheurs du centre
Littérature et Poétique comparées qui ne rencontrent pas la figure de
Nietzsche à la croisée de leurs chemins.