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Abécédaire des comparatistes de Paris Ouest Nanterre
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D comme
Désir. Si, selon René Char, « le poème est l’amour réalisé du désir demeuré désir », la poétique devrait être la science ou la discipline du désir. De nos jours, plus que jamais, il paraît improbable de faire des études de Lettres sans un « désir fou », et la moindre des exigences qu’on devrait avoir à l’égard des étudiants de littérature est qu’ils cultivent leur désir. Ainsi, les idées prendront chair, l’arbre de la théorie reverdira et passer des examens ne sera pas le seul but d’une année universitaire. On trouverait, au bout du compte, un peu de sens, et même de « jouis-sens ». Mais comment l’éviter ? Le désir se loge au cœur des notions évoquées dans cet abécédaire comparatiste : littérature, philosophie, psychanalyse, mythes, latinité (éros latin), et les réunit toutes (ainsi qu’a tenté de le faire Camille Dumoulié dans Le désir, Armand Colin, 1999). Une création artistique, par le rapport qui s’instaure entre le spectateur et l’œuvre ou entre le lecteur et le texte, n’est-elle pas, pour reprendre ce qui fut le titre d’un séminaire de recherches qui s’est déroulé de 2004 à 2006, un « dispositif désirant » ? Et que racontent les grands mythes modernes, sinon des configurations nouvelles du désir, telles qu’elles peuvent apparaître chez Faust (voir le recueil collectif dirigé par Jean-Yves Masson : Faust ou la mélancolie de savoir, Desjonquères, 2003) ou chez Don Juan (voir Camille Dumoulié, Don Juan ou l’héroïsme du désir, PUF, 1993, et le Dictionnaire de Don Juan (dir. Pierre Brunel) auquel ont contribué nombre de chercheurs comparatistes de Paris Ouest. 
Dostoïevski. Les livres de Karen Haddad (L’illusion qui nous frappe, Champion, sur Dostoïevski et Proust, 1994), Colette Astier (sous le nom de Gabrielle Althen, Dostoïevski, le meurtre et l’espérance, Cerf, 2006), Frédérique Leichter-Flack (Le Laboratoire des cas de conscience, 2012), une thèse soutenue (Sarah Boudant, sur Dostoïevski et Hugo, 2012), une autre en cours (Nicolas Aude) en témoignent : Dostoïevski, si longtemps figure de référence pour la littérature et la philosophie européennes, garde une place centrale parmi les Russes de Nanterre. Une journée d’études lui a été consacrée en 2008, autour de son traducteur André Markowicz. Son œuvre, à travers les travaux, séminaires et cours des comparatistes, est inlassablement reprise, tant du point de vue éthique que poétique. Voir aussi Dissidence, Ethique, Révolution, Russes.
Dissidence. Comment la littérature dégage-t-elle, parfois sans même y songer, des espaces de dissonance, de subversion, d’émancipation, de liberté ? Où, quand, comment, commence la dissidence dans la littérature ? Par les prises de conscience précoces qu’elle traduit et permet, la littérature a-t-elle ouvert la voie à la défense des droits de l’homme ? C’est sur toute la gamme des formes de résistance opposées au pouvoir par la littérature, dans le contexte de l’URSS, qu’un colloque s’est penché en 2008, dont un numéro spécial de la revue Silène a rendu compte en 2010 (Une dissidence intérieure ? La littérature soviétique en résistance, sous la direction de Frédérique Leichter-Flack).

Littérature et Poétique comparées – Université Paris Nanterre – UFR PHILLIA, bât. L – 200, avenue de la République – 92001 Nanterre Cedex