| Abécédaire des comparatistes de Paris Ouest Nanterre 
					  
L comme 
	Langues.
	Anglais, Arabe, Allemand, Espagnol, Grec, Hébreu, Italien,
	Japonais, Latin, Portugais, Russe, Turc.
    
 
	Latinité.
	Alors que l’idée de latinité a pu correspondre à une
	idéologie identitaire ainsi qu’à une vision impérialiste et
	colonialiste, un retournement semble s’opérer au XXe siècle. Dans un
	monde globalisé, dominé par les valeurs du capitalisme et par la
	culture anglo-saxonne, l’espace latin ne constituerait-il pas un lieu
	alternatif qui traverserait les grands ensembles continentaux ainsi
	que l’opposition Nord-Sud ? Cet espace géographique forme un ensemble
	linguistique et culturel commun à quelques pays d’Europe, à l’Amérique
	latine, au Canada, à un certain nombre de pays africains et à une
	partie de la Caraïbe. En son sein, les anciennes revendications
	identitaires, par la force des évolutions historiques et des réalités
	sociales, ont fait place à des processus de métissage, à des formes
	d’hybridation et à des productions culturelles novatrices. Dès lors,
	la question de la latinité représente un enjeu comparatiste majeur où
	se croisent l’histoire, la philosophie, la littérature, le droit, la
	musique, la danse, la mode ou les pratiques culinaires. Le Centre de
	recherches en Littérature comparée, dans le cadre du pôle « Tout-
	Monde » de Paris Ouest, de 2009 à 2013, a été porteur d’un projet
	consacré à la latinité aujourd’hui qui a conduit à se demander si
	« l’esprit latin souffle encore sur la pensée »
	(http://www.revue-silene.com/f/index.php?sp=colloque&colloque_id=11), à envisager la notion de la latinité à travers les lettres francophones,
	hispanophones et lusophones (http://www.revue-silene.com/f/index.php?sp=colloque&colloque_id=9), ou encore à
	s’interroger sur l’existence d’un « Eros latin » (colloque organisé à
	Procida en collaboration avec l’Orientale de Naples, dont les actes
	sont à paraître).
    
 
	Lettrés.
	La vie des lettrés témoigne, depuis l’apparition de
	l’écriture il y a quelques milliers d’années, d’un rapport aux textes
	préexistant à celui que nous disons aujourd’hui littéraire sans
	coïncider forcément avec lui (voir Archéologie du littéraire). En
	Égypte, en Chine, au Japon, en Grèce, à Rome, dans le Moyen Âge
	européen, à la Renaissance comme dans la période la plus moderne, les
	scribes, grammairiens, humanistes, philologues, professeurs et autres
	antiquaires consacrèrent leur vie à transmettre des textes, à les
	copier, les commenter, les traduire et à écrire à leur tour d’autres
	textes dans un circuit de production textuelle généralisée. Bien des
	discours (pratiques, moraux, médicaux, philosophiques, etc.) prirent
	ces lettrés pour objets, bien des mythes se diffusèrent à leur sujet,
	comme si les cultures écrites devaient nécessairement donner une place
	particulière à ces passeurs privilégiés de l’écriture. À mi-chemin de
	l’archéologie du littéraire et de l’étude des mythes, les lettrés ont
	fait l’objet d’un livre par William Marx, intitulé Vie du lettré
	(Éditions de Minuit, 2009), ainsi que d’un séminaire  de recherche sur
	la mythographie des lettrés où, de 2009 à 2012, passèrent des invités
	tels qu’Antoine Compagnon, Laurent Nunez, Benoît Peeters ou Jean-
	Benoît Puech. La thèse d’Andrei Minzetanu portait sur les pratiques
	lettrées des écrivains et le rôle des citations dans leurs carnets de notes.
    
 
	Littérature et Poétique comparées (Centre de recherches).
	Le Centre de
	recherches en Littérature et Poétique comparées est une Équipe
	d’Accueil créée par Camille Dumoulié en janvier 2005. 
Il est composé
	de trois équipes :
 « Littérature & Idée », dirigée par Camille
	Dumoulié ; 
« Mythopoétique », dirigée par William Marx et Sylvie
	Parizet ; 
 « Poétique du récit », dirigée par Karen Haddad ».
	Emmanuel Reibel coordonne le groupe de recherches « Littérature et
	Musique ». Enfin, un axe commun avec le centre des Sciences de la
	Littérature Française a été créé : 
« Espaces littéraires
	transculturels », auquel collaborent Jean-Claude Laborie et Jean-Marc
	Moura. Au-delà de leurs spécificités, les équipes se donnent un
	objectif commun : étudier la diversité des littératures et de leurs
	interactions en adoptant une approche théorique interdisciplinaire et
	transculturelle. Suivant cette perspective, Littérature et Poétique
	comparées contribuent à élaborer une esthétique de l’art littéraire
	pour laquelle la question de la forme est intimement liée aux enjeux
	existentiels et philosophiques, éthiques et politiques. « Poétique
	comparée » s’entend aussi dans le sens de l’approche comparée de la
	poésie, domaine de recherche original et exigeant dans le champ des
	études littéraires. Colette Astier puis Jean-Yves Masson ont
	successivement développé cette recherche à Paris Ouest et ont ouvert
	la voie pour de jeunes chercheurs. En parallèle avec les colloques,
	journées d’études et séminaires régulièrement proposés par les
	enseignants-chercheurs, le Centre accueille un « séminaire des
	doctorants », entièrement organisé par ces derniers, qui,
	mensuellement, aborde des problématiques liées aux diverses thèses en
	cours. Il reçoit aussi un nombre important de chercheurs étrangers
	dans le cadre de stages doctoraux ou post-doctoraux. Enfin, une
	collection homonyme des Presses Universitaires de Paris Ouest lui est
	associée. Site du centre : http://www.litterature-poetique.com.
    
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