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Fascinations musicales. Musique, littérature, philosophie, Sous la direction de Camille Dumoulié, 2006, éd. Desjonquères

Toutes les cultures ont accordé à la musique un pouvoir surnaturel. Musique des sphères, des anges ou des démons, langage de l’ineffable ou force capable de déchaîner la passion. Elle fascine le philosophe qui a pu y voir le langage même de l’Idée. Dans l’opéra, elle exalte les grandes figures littéraires auxquelles elle confère la force des mythes. Mais elle est aussi un instrument de fascination des peuples, comme en témoignent son utilisation sous les divers fascismes ou la toute-puissance de l’actuel fétichisme musical.
Unis par une telle problématique, les textes de ce recueil envisagent quatre aspects majeurs de cette fascination musicale. Celle du philosophe, qui, de Platon à Nietzsche ou Husserl, paraît à la fois enchanté et médusé par le charme de la musique. Celle du poète qui rêve de porter le langage à la limite du dicible, mais redoute, comme Mallarmé, de le voir s’évanouir en musique pure. Celle de l’écrivain, tel Hoffmann, Stendhal ou Butor, qui rivalise parfois avec le compositeur dans l’invention d’une écriture musicale. Celle, enfin, qui nous saisit, lorsque l’art lyrique donne à la voix une puissance de séduction démoniaque, où la jouissance esthétique, l’érotisme et la mort se confondent en une expérience sublime.
La question de la fascination musicale conduit à s’interroger sur l’essence même de la littérature comme sur les limites de la pensée rationnelle, dans une approche qui unit intimement la poétique et l’éthique, l’esthétique et le politique.

286 pages - format : 14 x 22 - 27 €
diffusion : Harmonia Mundi

SOMMAIRE

Introduction : Camille DUMOULIÉ


PREMIÈRE PARTIE. CAVE CARMEN! OU LE PHILOSOPHE DÉSENCHANTÉ

Emprises et empreintes musicales: Evanghélos MOUTSOPOULOS
Philosophie musicale et écriture poétique à l’époque médiévale: Françoise FERRAND
La dimension métaphysique de la musique chez Nietzsche: Olivier ABITEBOUL
Du soliloque au monodrame: Husserl et Schönberg: Eric LECLER
Palestrina de Pfitzner ou le Caractère fétiche dans la musique: Francis CLAUDON


DEUXIÈME PARTIE. MUSIQUE ET POÉSIE
OU «LES MOYENS RÉCIPROQUES DU MYSTÈRE»

«Il me semblait que cette musique était la mienne»(Baudelaire et Wagner): Colette ASTIER
La fascination musicale dans les contes fantastiques de Jules Janin: Emmanuel REIBEL
Tombeau du musicien. Les poèmes de Pierre Jean Jouve et de David Gascoyne sur Alban Berg: Jean-Yves MASSON


TROISIÈME PARTIE. LA FASCINATION DE LA VOIX

Méduse et la fascination de la voix dans la tragédie en musique: Sarah NANCY
Le Mercure Galant ou le plaisir musical par correspondance: Anne-Madeleine GOULET
La voix furieuse: Camille DUMOULIÉ
«Une belle chose musicale»: Salomé d’Oscar Wilde et sa mise en opéra par Richard Strauss: Louis-Julien NICOLAOU
La Voix sans voix de Joséphine (Proust, Kafka, Beckett): Yves-Michel ERGAL


QUATRIÈME PARTIE. L’ÉCRITURE MUSICALE

Ecrivains compositeurs: Pierre BRUNEL
Un rêve de Stendhal: écrire comme un compositeur: Elisabeth RALLO-DITCHE
La peur de la musique: Thomas Mann et Gabriele D’Annunzio: Marie-Françoise HAMARD
Jazz et musique-fiction: Aude LOCATELLI
Clarice Lispector: l’écriture comme musique: Daniel LINS


Conclusion. La littérature aime-t-elle vraiment la musique?: Timothée PICARD

Littérature et Poétique comparées – Université Paris Nanterre – UFR PHILLIA, bât. L – 200, avenue de la République – 92001 Nanterre Cedex