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• Séminaire de recherche

MODERNITÉS ANTIQUES

La littérature occidentale (1910-1950) et les mythes gréco-romain

Vendredi 18 janvier 2008, 14 heures
Université de Paris 10, salle des conférences du bâtiment B

Présentation

 

Participants ***

 — Ute Heidmann (PR, Université de Lausanne, Institut Européen de l'Université de Genève): « Un mythe et deux façons d"y recourir : l’exemple de Kafka »

— Sylvie Ballestra-Puech (PR, Université Nice): « Le rideau déchiré de l'épopée dans Naissance de l'Odyssée de Jean Giono » 

— Evanghelia Stead (PR, Université de Reims): «Comment contourner la suite ? Sur «L'Immortel» de Jorge Luis Borges (L'aleph, 1949)»***

Programme Au tournant des années 20-30, à propos de l’Orphée de Cocteau et de l’Œdipe de Gide, W. Benjamin remarquait la « modernisation » par « de grands artistes, ou du moins des artistes réfléchis » (Picasso, Stravinsky, Cocteau…) des œuvres du passé, particulièrement des « œuvres grecques », et discutait le label de « néo-classicisme » qui leur était attribué. De fait, la première moitié du XXe siècle a vu un incontestable développement des reprises et réécritures de grands mythes gréco-romains, en même temps que s’affirmaient les avant-gardes. Le théâtre n’est pas seul concerné, mais aussi la prose romanesque et la poésie. Parler à propos de ces textes de « néo-classicisme », comme on le fait couramment, semble impliquer que ce recours à l’antique serait une réaction, voire un réflexe « d’arrière-garde ». Or cette production présente une diversité très grande, et a souvent constitué au contraire le support de remises en question radicales des catégories narratives ou poétiques comme dans le cas des Mamelles de Tirésias d’Apollinaire, de Ulysses de Joyce, de The Waste Land de T. S. Eliot pour ne citer que quelques exemples. Les enjeux esthétiques de ces œuvres restent à définir à l’échelle non seulement des littératures nationales, mais dans l’ensemble du monde occidental. Ils ne peuvent l’être que si sont prises en compte en même temps les implications idéologiques et philosophiques de ce même phénomène. La Grèce dans l’Allemagne nazie, Rome dans l’Italie fasciste, le « mythe » et le « sacré » dans la pensée de leurs théoriciens ne revêtent évidemment pas les mêmes significations que pour des défenseurs de l’humanisme et de la démocratie. Et l’on ne peut plus parler de la même façon de Dionysos, d’Apollon et d’Œdipe après Nietzsche et Freud. Quelles idées de l’homme, de la cité et de l’art sont en cause et en jeu lorsque des modernes reviennent à la matière des mythes antiques ? Telles seront les questions posées dans ce séminaire de recherches.

Organisation et contact : Responsables : Véronique Gély (Paris X) et Anne Tomiche (Paris 13) (veronique.gely@wanadoo.fr)


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Littérature et Poétique comparées – Université Paris Nanterre – UFR PHILLIA, bât. L – 200, avenue de la République – 92001 Nanterre Cedex